AILLEURS DANS LA FRANCOPHONIE

Les colonisés

Jeudi, 10 Juillet, 2014

TANIA LONGPRÉ
LE JOURNAL DE MONTRÉAL | 09 JUILLET 2014
 
J’ai habité à Québec lorsque j’étais étudiante à l’université. J’adore cette ville dont j’ai souvent la nostalgie. Tous les étés, je suis allée voir d’excellents spectacles francophones et anglophones lors du Festival d’été et j’aurais adoré voir Louis-Jean Cormier plus tôt cette semaine.
Aujourd’hui, je suis tombée sur un texte de Catherine Genest, du Voir, qui recense des commentaires horribles d’internautes sur la présence de Louis-Jean Cormier sur la grande scène du FEQ il y a quelques jours. Certains se demandent qui il est, par exemple. Pour ne pas savoir qui est Louis-Jean Cormier en juillet 2014, il faut être un tantinet déconnecté de la scène artistique québécoise. Oh, mais c’est vrai, à en croire certains commentaires idiots, il ne serait qu’un « chansonnier » « plate », comme « toute la musique québécoise. »  Louis-Jean Cormier est un des auteurs-compositeurs-interprètes les plus talentueux de sa génération. Leader de Karkwa pendant 15 ans, gagnant du prix Polaris en 2010, il a réalisé les deux excellents albums douze hommes rapaillés, mettant en chanson les plus beaux poèmes de Gaston Miron. Il a même été coach lors de la dernière édition de La Voix.

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