AILLEURS DANS LA FRANCOPHONIE

Le Conseil supérieur de la langue française (CSLF) est heureux de dévoiler les titres des cinq œuvres en lice pour le prix littéraire Émile-Ollivier 2013.
Les œuvres sélectionnées par le jury sont les suivantes :
Sorta comme si on était déjà là, un recueil de récits et d'errances de Pierre-André Doucet, publié aux Éditions Prise de parole
C’est d’abord l’écriture d’une grande maturité qui a séduit les jurés. Doucet s’amuse avec la forme du texte, utilisant un style télégraphique très succinct, moderne mais efficace. Les expressions sont très imagées et l’utilisation de plusieurs registres de langue est bien fusionnée. Le chiac et le thème récurrent de l’homosexualité donnent aussi une couleur très personnelle au recueil.
Comment on dit ça, « t’es mort », en anglais?, un récit poétique de Claude Guilmain, publié aux Éditions L’Interligne
La structure éclatée du récit, la véritable voix d’auteur, le texte senti et ancré, la recherche sur le langage et le style maîtrisé, tels sont les principaux points qui ont plu aux jurés. Le récit est percutant et imprévisible, en plus d’être humainement enrichissant. Il y a dans ce texte autobiographique une recherche artistique, des métaphores très fortes, un élan poétique intime mais universel.
Un petit roman incertain, une prose poétique de Gilles Lacombe, publiée aux Éditions L’Interligne
Le jury a tenu à souligner l’efficacité de l’exercice de style accompli par l’auteur et son utilisation créative des sens et des sons. Lacombe maîtrise sa langue et s’amuse avec un vocabulaire recherché, plein d’humour, dans une œuvre qui se veut un véritable travail sur le langage et le souffle. Le texte est bonifié de plusieurs illustrations dans une annexe poétique créée par l’auteur, qui amplifie l’imaginaire de l’œuvre.
Entre l’étreinte de la rue et la fièvre des cafés, un récit de Pierre Raphaël Pelletier, publié aux Éditions David
Les membres du jury ont applaudi l’auteur pour sa maîtrise d’une écriture somptueuse et riche en vocabulaire. Pelletier sait trouver le mot juste et fusionne style classique et rythme moderne. Il propose une réflexion intéressante sur l’art et la vie et se révèle en cours de lecture un excellent raconteur d’histoires douces amères, près de l’autobiographie.
Écume, une pièce de théâtre d’Anne-Marie White, publiée aux Éditions Prise de parole
Les membres du jury ont apprécié cette lecture qu’ils ont qualifiée de « surprenante » et de « sincère hommage à la vie ». White met en scène une jolie fable à la symbolique profonde dans laquelle baignent des personnages d’une belle naïveté. Le texte est adroit, stimulant, d’une grande simplicité et d’un dépouillement engageant.
Précisons que le nom du lauréat sera rendu public lors d’une cérémonie qui se tiendra le 26 septembre 2013 à l’Assemblée nationale du Québec, où seront également dévoilés les récipiendaires des insignes de l’Ordre des francophones d’Amérique et le lauréat du Prix du 3-Juillet-1608 pour l’année 2013.
Tous les détails concernant les critères de sélection et les lauréats des années antérieures du prix littéraire Émile-Ollivier sont disponibles sur le site Web du CSLF, dans l’onglet Prix et distinctions.