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Par contre et en revanche

La locution adverbiale par contre marque une opposition entre deux énoncés.

Exemples :

  • Tu as généralement raison; par contre, cette fois, tu as tort.
  • Ce service, gratuit jusqu’à récemment, est maintenant payant. Par contre, le tarif est vraiment minime.
  • Si les complications de cette infection sont assez fréquentes, les séquelles permanentes sont par contre très rares.

Cette locution a une histoire plutôt mouvementée. Attestée dès le XVIe siècle, elle a été critiquée par Voltaire, qui affirmait qu’elle appartenait au style commercial. Cette observation a été reprise dans divers dictionnaires, notamment dans le Dictionnaire de la langue française d’Émile Littré et dans le Dictionnaire de l’Académie française. De nombreux grammairiens et linguistes se sont donc mis à recommander d’éviter d’employer par contre et de la remplacer par en revanche ou en compensation.

Pendant ce temps, la langue et l’usage ont évolué. De nombreux écrivains réputés pour la qualité de leur langue ont utilisé cette locution, malgré les mises en garde des grammairiens. Quelques écrivains se sont même portés à la défense de par contre, dont André Gide, qui a expliqué, à l’aide d’exemples convaincants, que les locutions en revanche et en compensation ne peuvent la remplacer dans tous les contextes.

En effet, par contre marque une simple opposition entre deux énoncés, alors que en revanche et en compensation, en plus de marquer l’opposition, introduisent normalement un énoncé présentant un avantage. On peut donc difficilement utiliser ces locutions devant une proposition exprimant un désavantage ou un inconvénient. Dans ce contexte, il est inutile de chercher à éviter la locution par contre.

Exemples :

  • Paul a perdu l’usage de son bras droit à la suite de cet accident; sa conjointe, en revanche, s’en est sortie indemne. (ou : sa conjointe, par contre, s’en est sortie indemne.)
  • Sandra s’est sortie de cet accident indemne; son conjoint, par contre, a perdu l’usage de son bras droit. (et non : son conjoint, en compensation, a perdu l’usage de son bras droit)

Aujourd’hui, la locution par contre est tout à fait correcte, et ce, même si quelques grammairiens continuent de la critiquer. Elle peut introduire tant une proposition présentant un avantage qu’une proposition présentant un inconvénient.

Même si ce n’est pas nécessaire, on peut, évidemment, remplacer par contre par une autre locution, comme en revanche, en compensation, au contraire, du moins ou à l’opposé. On évitera cependant d’employer une locution introduisant un avantage devant une proposition exprimant un inconvénient, comme dans l’exemple ci-dessus; dans ce contexte, il vaut mieux employer par contre.

Source : OQLF
Lien de la source : 
bdl.oqlf.gouv.qc.ca/bdl/gabarit_bdl.asp?id=4258
 

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