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Plate(-)forme et programme
L'emploi du terme plate-forme (ou plateforme) dans le vocabulaire de la politique est un bel exemple de la vitalité des langues. Le mot est d'abord passé du français à l'anglais, auquel le français l'a, à son tour, emprunté au milieu du XIXe siècle, dans ce sens politique.
Signalé comme anglicisme dès la fin de ce XIXe siècle au Québec, il ne s'est répandu en France que dans les années 1960. Cet emprunt sémantique à l'anglais (platform) n'est plus critiqué; il est désormais passé dans l'usage (et même le bon usage) en français.
En un mot ou en deux?
Les deux graphies sont possibles, l'avantage de la forme soudée est qu'elle facilite l'accord du pluriel (des plateformes plutôt que des plates-formes); cette forme simple figure d'ailleurs dans la liste des rectifications de l'orthographe.
Plateforme et programme sont-ils synonymes?
Enfin, si les termes plateforme et programme sont étroitement liés, il ne s'agit pas pour autant de synonymes. La plateforme électorale d'un parti, largement médiatisée, énonce les grandes orientations, les principes qui sont à la base du programme politique qu'entend défendre ce parti. En outre, on ne peut parler de plateforme d'un candidat; une plateforme est nécessairement collective, contrairement à programme, qui peut renvoyer à celui d'un parti ou d'un candidat. La plateforme d'un parti présente également davantage des idées, des grandes lignes, alors qu'un programme peut contenir des modalités, des actions plus concrètes.
Source : OQLF
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