AILLEURS DANS LA FRANCOPHONIE

Le centenaire de Pierre Demers - par Albert Salon le 11/11/2014 - 22:34

Mardi, 11 Novembre, 2014

Un centenaire fêté au Québec, au Canada et en France :
celui de Pierre Demers, pour la renaissance
d'une "fierté de la Francité"

On vient de fêter les cent ans de Pierre Demers, grand physicien nucléaire québécois, infatigable champion et bretteur de l'indépendance du Québec.

Avenir de la langue française (ALF) qui a travaillé constamment avec lui ces dernières années, s'était associée aux célébrations par l'envoi d'un long message d'hommage.

Nous reproduisons ici l'article de notre ami Jacques Bergeron, de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, qui exhorte à cette occasion le peuple francophone du Québec et du Canada à retrouver la fierté de ses grands hommes et de ce qu'il est, ainsi que la volonté de se libérer.

De quoi inspirer nous autres Français de France. Albert Salon.

Cette grande dame ; la Révolte

par Jacques Bergeron

Je viens de lire l'article sur la "révolte", cette grande dame de la libération qui semble nous faire défaut.

Comment un peuple peu fier de ce qu'il est et de ce qu'il fait, peut-il se révolter alors qu'il possède de grands scientifiques, de grands artistes, de grands écrivains, de grands chanteurs, de grands musiciens, de grands administrateurs et qu'il n'a pas encore appris à être fier de ce qu'il possède en son sein.

J'oubliais ; il est fier de son équipe de hockey dont les joueurs sont, pour la plus grande partie d'entre eux, des étrangers.

Et oui ; ce peuple dont nous faisons partie est fier des étrangers alors qu'il ne l'est pas de ses semblables.

Hier soir, j'assistais au "100ème anniversaire de naissance" de Pierre Demers, probablement, le plus grand scientifique que le Québec (et le Canada) ait connu, et pourtant un très petit nombre de nos frères et de nos sœurs connaissent ce grand homme ; bien sûr, qu'ils et elles connaissent Hubert Reeves, qui n'est tout de même pas à dédaigner, mais pour Pierre Demers qui fut le seul Canadien-français, et le seul Canadien-Canadian, tout court, à œuvrer dans le nucléaire, on repassera.

Ce qu'il faut pour que le mot révolution existe chez ce peuple fondateur du Canada, c'est la fierté de se reconnaître dans tous les "Samuel de Champlain", dans tous et toutes ses artistes et dans tous les autres grands Canadiens-français québécois et grandes Canadiennes -françaises des Amériques !

Nous n'aurons plus alors à implorer la fierté en nous demandant pourquoi elle nous a abandonné-e-s.

Jacques Bergeron