Le français au travail : une question épineuse
Le français au travail : une question épineuse
Source : www.archives.radio-canada.ca
Date de diffusion : 12 janvier 1973

De nombreux observateurs de l'époque constatent une amélioration sensible en matière de la langue du commerce depuis les débuts de la Révolution tranquille. Les francophones peuvent désormais être servis dans leur langue dans de nombreux magasins, et le français trouve sa place dans la publicité.
Mais la situation est tout autre dans le monde des affaires, où dominent encore une classe dirigeante et un encadrement essentiellement anglophones, et où l'anglais demeure la principale langue de communication.
Déjà, au début des années 1970, des hommes d'affaires mettent le Québec en garde. De grandes entreprises pourraient déménager leurs sièges sociaux à l'extérieur de la province si des mesures législatives et coercitives devaient régir l'usage de la langue au travail.
Les opposants d'une telle politique, dont fait partie le Conseil du patronat du Québec, estiment que la francisation des entreprises est une utopie dans une Amérique du Nord majoritairement anglophone et qu'elle isolerait le Québec.
Discours de Fernand Daoust sur la langue du travail en 1973
Fernand Daoust, secrétaire général de 1969 à 1991, puis président de la FTQ jusqu’en 1993, a reçu de nombreux prix pour sa contribution à la reconnaissance du français comme langue de travail et comme langue officielle du Québec.