Témoignages Liliane Desrochers, TUAC 501, Pretium Packagin

Témoignages

Liliane Desrochers, TUAC 501, Pretium Packaging

 
Liliane travaille depuis 16 ans chez Pretium, une entreprise qui se spécialise dans la fabrication des emballages de plastique. L’entreprise compte deux usines, l’une à Pointe-Claire et l’autre à Ville Saint-Laurent. 

« Je suis déléguée syndicale depuis 8 ans. Aujourd’hui, mon objectif 
est de mettre sur pied un comité de francisation. Bien que nous ayons obtenu notre certificat de francisation en 2007, il n’y a jamais eu de comité de francisation chez nous. J’ai déjà essayé d’en mettre un sur pied il y a un peu plus d’un an, mais la partie patronale ne semble pas considérer mes demandes comme une priorité. Il y a tellement de changement du côté patronal que mes demandes finissent toujours par être mises de côté. Je ne crois pas que l’entreprise va encourager ma démarche. 

Chez nous, les deux tiers du personnel sont anglophones. Les patrons parlent en français aux francophones et en anglais aux anglophones. Il y a chez Pretium une vraie tendance à l’anglicisation; les patrons ont suivi des cours d’anglais, les mécaniciens ont aussi suivi des cours d’anglais pour travailler avec des machines pour lesquelles il n’y a rien de traduit. Plutôt que de procéder à la traduction de la machinerie, la direction préfère offrir des cours d’anglais… c’est un vrai non-sens! 
 

 
À la production, là où je travaille, les documents et la formation sont en français, mais toutes les machines sont en anglais. Ça fait tellement longtemps qu’on travaille avec ces machines qu’on s’y habitue. Toutefois, les premières années à l’emploi de Pretium ne sont pas faciles pour un francophone unilingue. Avec la formation, on s’y fait, mais au début ce n’est pas évident. Il n’y a pas de doute que l’anglais prime chez Pretium. Je vais continuer à faire des pressions pour mettre sur pied un comité de francisation et pourquoi ne pas instaurer des cours de français? »
 

Liliane Desrochers