AILLEURS DANS LA FRANCOPHONIE

L'UE et la France s'unissent pour une importante action de formation

Vendredi, 16 Janvier, 2015

La Délégation de l'Union Européenne (DUE) à Madagascar et l'Institut Français de Madagascar (IFM) unissent leurs efforts pour accompagner le renforcement les compétences linguistiques et pédagogiques de 5 000 agents du primaire du système public malgache d'enseignement. C'est le 3 juillet 2014 que la DUE et l'IFM ont signé une convention qui a chargé l'équipe des Experts Techniques Internationaux (ETI) de la coopération française placée au Ministère de l'Education Nationale (MEN) malgache d'opérationnaliser une importante action de formation du et en français.
Renforcement linguistique et pédagogique
La DUE à Madagascar, dans le cadre des activités de son Programme d'Aide aux Services Sociaux de Base (PASSOBA) - Éducation s'est rapprochée du Service de Coopération et d'Action Culturelle (SCAC) de l'Ambassade de France et tout particulièrement de l'IFM pour lui proposer une collaboration en vue de répondre à la requête des autorités malgaches de l'Éducation qui souhaitent que ses instituteurs, notamment les maîtres contractuels puissent bénéficier d'une opération de formation pour un renforcement linguistique et pédagogique du et en français. Cette action de formation de 210 heures en "présentiel" s'est déroulée du 1er septembre au 4 octobre 2014 dans plus de 200 Écoles Primaires Publiques (EPP) réparties dans 4 des 22 régions que compte la Grande Ile. Pour une meilleure maîtrise de la langue française
La maîtrise du français, langue d'enseignement à Madagascar, souffre depuis une quinzaine d'année d'un manque de compétences à l'écrit mais aussi à l'oral de la part des enseignants du système public, notamment des maîtres du primaire. Recrutés en grand nombre ces dix dernières années pour répondre aux objectifs du plan Éducation Pour Tous (EPT), ils n'ont bénéficié, pour la plupart d'entre eux, d'aucune formation, tant initiale que continue. Leur niveau en langue française est souvent trop faible pour leur permettre d'enseigner le français mais aussi en français. Par ailleurs, la dernière crise politique malgache qui a duré 4 ans n'a fait qu'accentuer le processus de dégradation de la qualité de l'enseignement à Madagascar. Les Directeurs Généraux du MEN malgache, représentants du PASSOBA-Education, du SCAC de l'Ambassade de France et du Projet FSP MAPEF lors du séminaire de restitution de l'action de formation les 19 et 20 novembre 2014 à Toliara. Photo : DR
Un partenariat actif et engagé
Sensibles à l'éducation bi-/plurilingue très présent dans la sous-région Océan Indien, les 3 principaux partenaires de cette opération de formation ont fait preuve d'un véritable volontarisme pour mener à bien la formation. Avec le retour à une situation politique normalisée et apaisée, les autorités malgaches de l'Éducation appuyées par les Partenaires Techniques et Financiers (PTFs) du Secteur Éducation souhaitent tout mettre en œuvre pour améliorer la performance des élèves. Dans ce contexte, l'une des priorités est la formation des enseignants. Une volonté affichée de poursuivre et d'amplifier
Lors du séminaire de restitution, bénéficiaires et partenaires de l'action de formation en 2014 ont convenu que son évaluation donnerait lieu à des discussions avec l'ensemble des PTFs pour dresser les constats mais aussi pour envisager la suite en 2015 et peut-être même en 2016. Avec le retour de Madagascar dans l'OIF et le prochain sommet de la Francophonie qui doit avoir lieu à Antananarivo, il est très probable que de nouveaux moyens et dispositifs permettent au gouvernement de la République de Madagascar de mettre en place une politique linguistique nationale qui contribuera à améliorer progressivement l'efficacité de son système éducatif. Liens utiles
Institut français de Madagascar
Délégation de l'Union Européenne à Madagascar