«Ma première Place des Arts», l'avenir de la chanson française
«Ma première Place des Arts», l'avenir de la chanson française
À partir du 20 janvier, ils seront 36 jeunes à monter sur scène à la salle Claude-Léveillée de la Place des Arts. Des artistes, garçons et filles, qui se relaieront afin d’interpréter devant les caméras et le public des morceaux de chansons francophones sous la direction musicale de Jean-François Beaudet. Le tout — intitulé Ma première Place des Arts — sera retransmis à la télévision sur la chaîne MAtv.
Organisé par la Société pour l’avancement de la chanson d’expression française (SACEF), le concours a lancé sa 20e édition la semaine dernière dans une ambiance de fête. «C’est un anniversaire important puisqu’il célèbre la chanson francophone à travers des interprètes qui ont à cœurs la langue française», a déclaré tout sourire Marième Ndiaye qui animera pour une troisième année l’événement sur le petit écran.
Selon l’animatrice, Ma première Place des Arts n’est pas un spectacle télévisé comme les autres. «Le cadre est composé uniquement de trois musiciens, d’un piano et d’une guitare. L’atmosphère y est donc plus intime. Ce n’est pas un show que l’on veut mettre de l’avant, mais plutôt les paroles et les interprétations des artistes. Plus qu’un concours, c’est surtout un hymne à la chanson», a-t-elle expliqué.
D’ailleurs, Ndiaye affirme qu’à chaque édition, elle découvre de nouvelles surprises. «J’ai l’impression de ne pas travailler, tant l’expérience s’avère un réel plaisir. Chaque année est différente. Tous ces artistes qui viennent sont habités par l’inspiration. Je les trouve brillants et rafraichissants. Ils m’offrent des moments magiques», a-t-elle assuré.
20 000 nouvelles chansons francophones par an
«Près de 14 ans plus tard en tant que directeur, je suis toujours surpris de voir autant de talents», a affirmé de son côté François Guy, directeur général et artistique de la SACEF qui voit dans ces résultats une preuve de plus de l’attrait pour les jeunes à la langue française.
«Il s’écrit chaque année plus de 20 000 chansons francophones. Il n’y a pas de doute, notre langue est vivante et si l’on est un peu curieux, on peut facilement découvrir des trésors. Ma première Place des Arts retourne aux sources en inculquant l’âme des artistes. On les encourage sans les noyer dans une grosse machine», a-t-il dit.
Le concours peut également devenir un tremplin pour la carrière d’un chanteur. «Depuis que j’ai gagné, les choses vont très bien pour moi», confirme David Fleury, lauréat en 2013.
Le jeune homme de 20 ans originaire de Saint-Bruno-de-Montarville vient d’enregistrer un album de quatre chansons qui devrait sortir bientôt. «Je suis content, car j’ai des soutiens que je n’aurai certainement jamais eux sans Ma première Place des Arts», a-t-il concédé.
On retrouvera de nouveau David Fleury pour les Week-ends de la chanson Québecor, toujours organisé par la SACEF et dont la 11e édition débutera le 17 janvier pour se conclure le 5 avril. Là aussi, l’événement invite le public à venir écouter 24 artistes ou groupes francophones émergents à travers plusieurs séries de concerts.