AILLEURS DANS LA FRANCOPHONIE

«LE FRANÇAIS RECULE, CES COUPES SONT MALVENUES.» —DANIEL BOYER, PRÉSIDENT DE LA FTQ

Auteur: 
FTQ
Clément Allard

Montréal, le 29 avril 2015. – La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) est découragée par les coupes de 1,6 million de dollars imposées par le gouvernement de Philippe Couillard au budget de fonctionnement de l’Office québécois de la langue française (OQLF). « Les coupes budgétaires s’additionnent et vont finir par réellement amputer l’Office de toute capacité d’action. Si ce gouvernement à une réelle volonté de défendre le fait français au Québec, ce n’est pas en imposant une mort lente à l’OQLF qu’il y parviendra », s’exclame le président de la FTQ, Daniel Boyer, choqué d’apprendre que de nouvelles ressources seront amputées de la seule institution ayant un mandat clair à ce sujet.
« L’Office joue un rôle essentiel dans la survie du fait français au Québec, en particulier dans notre capacité de vivre et de travailler en français. On a bien vu que ce n’est pas facile dans certains cas, par exemple dans le chantier en cours au CHUM où l’Office n’a déjà pas réussi avec les petits moyens dont elle dispose. Il a fallu que le gouvernement intervienne », explique le président de la FTQ.
La FTQ considère que l’enjeu de la langue au Québec nécessite une intervention politique ferme de la part du gouvernement dans le but de colmater les brèches ouvertes par les jugements successifs qui sont venus affaiblir la Charte de la langue française, en particulier au chapitre de l’affichage. « On a l’impression que l’enjeu linguistique n’est pas important pour ce gouvernement, alors que dans les faits nous assistons à un recul du français au Québec. C’est très préoccupant », estime Daniel Boyer. « Le réseau de militants et militantes de la FTQ, qui chaque jour travaille à défendre le droit de travailler en français au Québec, a des exemples concrets de la pertinence des interventions de l’Office sur le terrain et des raisons qui nous poussent à vouloir lui donner des moyens plutôt que d’en enlever », affirme le président de la FTQ.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.
 
Photo : Clément Allard