Saviez-vous que l’assemblage des avions commerciaux CSeries se fait en français?

Saviez-vous que l’assemblage des avions commerciaux CSeries se fait en français?

Auteur: 
Cyberpresse
Saviez-vous que l’assemblage des avions commerciaux CSeries se fait en français et que Bombardier a établi une passerelle linguistique pour les employés des fournisseurs qui n’ont pas une connaissance fonctionnelle du français? 
 
CSeries: nouveaux emplois à Montréal 

La CSeries a fait un peu d'ombre aux autres joueurs québécois au Salon aéronautique du Bourget. 
Bombardier a annoncé deux nouvelles commandes pour sa nouvelle famille d'appareils, ce qui a fait passer d'autres nouvelles en arrière-plan. Pourtant, ces dernières pourraient entraîner de nouvelles embauches dans la famille québécoise de l'aéronautique.

Témoignage de Mathieu Moody, AIMTA 712, Bombardier Aéronautique 

En 1999, le CRJ-700 
Tout comme les autres entreprises du secteur de l’aérospatiale, Bombardier applique un programme de francisation depuis bientôt trois décennies. Ce qui distingue Bombardier des autres entreprises, c’est que sa direction a toujours manifesté une volonté de francisation. C’est ainsi qu’en 1999, Le Monde Ouvrier relatait dans ses pages une première dans la francisation des entreprises au Québec : « Pour la première fois dans l’histoire de Canadair et même de l’avionnerie au Québec, les travailleurs et travailleuses pourront assembler, en français, un appareil fabriqué à l’Avionnerie de Saint-Laurent, le nouvel avion régional CRJ-700. » De son côté, le représentant de l’Office, Gérald Paquette, rappelait que dans ce secteur, les employeurs avaient toujours prétendu que s’il était possible de travailler en français au niveau de l’administration, ce ne l’était pas sur le plan technique. « Ce qui nous réjouit dans cette percée, affirme-t-il, c’est que les travailleurs et les travailleuses ont fait pression, ont exprimé clairement leur volonté de travailler en français et que l’employeur a collaboré. Le rôle de l’Office en a été un d’appui et de soutien. » 

En 2011, la CSeries 
Douze ans plus tard, Mathieu Moody, membre du comité de francisation et membre du regroupement sectoriel de la FTQ, est fier de dire que l’assemblage des avions commerciaux CSeries se fera en français et que Bombardier établira une passerelle linguistique pour les employés des fournisseurs qui n’auront pas une connaissance fonctionnelle du français. 

« La prolongation du programme de francisation que vient d’approuver l’Office comporte plus d’une cinquantaine de mesures, de préciser Mathieu Moody. Notre programme de francisation peut paraître ambitieux, mais pour tous les membres de notre comité de francisation, il est réaliste et il fait l’unanimité par son contenu. Par exemple, Bombardier s’est engagé à informer ses fournisseurs concernés que la langue du travail est le français dans ses usines au Québec. L’entreprise exigera d’eux que toute personne provenant de l’étranger, appelée à y travailler pour plus de douze mois consécutifs, possède une connaissance fonctionnelle du français ou s’engage à prendre les moyens pour acquérir cette compétence. L’entreprise remplacera les versions anglaises des systèmes d’exploitation MS Windows, des logiciels de bureautique MS Office sur le tiers des 4 825 postes de travail informatisés. De plus, différentes études et travaux sont menés afin de franciser plusieurs systèmes de gestion intégrée, dont le système SAP et de nombreux logiciels. La réalisation de notre programme permettra un pas de plus vers la généralisation de l’utilisation du français dans l’entreprise. » 

À la lumière de ces trois témoignages, il y a tout lieu de croire qu’un vent de francisation souffle sur l’aérospatiale à Montréal. Et c’est dans les ateliers de production que la francisation a marqué le plus de points.

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