AILLEURS DANS LA FRANCOPHONIE

Nouvelles de septembre 2013 (2) - par MAR le 26/09/2013 - 14:55

Jeudi, 26 Septembre, 2013

Nouvelles de septembre 2013 (2)

Nouveaux termes de la Commission générale de terminologie au Journal officiel
dans les domaine de la Biologie (15/9) et des Relations internationales (15/9)

Albert Salon, président d'ALF, publié dans le grand journal japonais Asahi Shimbun (4/9)
(lire plus bas)

Albert Salon, président d'ALF, publié dans le grand journal japonais Asahi Shimbun (4/9)

La contribution d'Albert Salon est résumée par la correspondante du journal à Paris, Marie Guitton :

Vous trouverez joint à ce courrier un exemplaire de l'Asahi Shimbun daté du 4 septembre dernier. Nous y avons publié votre opinion sur la défense de la diversité linguistique en page 13. Je ne peux malheureusement vous traduire l’article mot à mot. Voici néanmoins quelques explications :

• Le titre général de la page Opinion est : « L’explosion des Katakana » (symboles utilisés pour les mots étrangers en japonais)

• En bas à gauche, un directeur publicitaire, M. Yasumichi OKA, défend l’utilisation de l’anglais dans la vie courante.

• En bas à droite, le professeur Yukio TSUDA s’érige en défenseur de la langue japonaise.

• Le titre associé à votre opinion est quant à lui : « Un excès stérile d’anglophonisation ». Vous encouragez d’abord ce Japonais qui a intenté un procès contre la télévision nippone. Puis vous parlez de vos propres luttes contre l’hégémonie américaine. Ce n’est pas de l’antiaméricanisme, mais de l’anti-hégémonie-américaine. L’objectif est la défense de la diversité culturelle.

Vous expliquez ensuite l’historique de l’article 2 de la Constitution et de la loi Toubon. Vous citez des anglicismes qui vous agacent particulièrement comme « e-mail » que nous pourrions remplacer facilement par courriel, à l’instar de logiciel qui a fini par s’imposer face à software. Vous revenez alors sur l’anglais à l’université et votre ferme opposition à la réforme Fioraso. Vous précisez que vous n’êtes pas contre le fait d’apprendre des langues étrangères —vous êtes polyglotte et ancien diplomate- mais contre l’excès d’anglophonisation. Car lorsqu’une langue s’impose au détriment de sa langue maternelle, la pensée devient stérile. Vous donnez l’exemple des sciences : un mot est associé à une idée ; ainsi naissent parfois les plus grandes découvertes.

Enfin, pour vous, la Constitution japonaise n’ayant jamais été amendée depuis la guerre, y inscrire le japonais comme langue officielle serait un choc —positif- pour la population. Défendre sa langue maternelle, c’est défendre l’indépendance de l’État.