AILLEURS DANS LA FRANCOPHONIE

Parole de jeunesse : la part langagière des différenciations sociales – Glottopol. Revue de sociolinguistique en ligne

Mardi, 24 Octobre, 2017

Auteures : Michelle Auzanneau, Patricia Lambert et Nadja Maillard (dir.)Maison d'édition : Université de Rouen. Laboratoire DylisAnnée : 2017
Les sciences humaines et sociales observent et analysent sous différents aspects les régimes de sens, les jeux sémiotiques et les types d'interaction impliqués dans la différenciation sociale. Quelle est la part proprement langagière de ces processus ? En quoi le langage et les langues contribuent-ils aux différences sociales ? Quelles dimensions – orales, écrites, multimodales – du langage et des langues y sont impliquées ? Au sein des sciences du langage, la sociolinguistique figure parmi les principales disciplines contributrices à ce champ de questionnements. Plus largement, ce sont les linguistiques de la parole qui peuvent contribuer à identifier, décrire et analyser la part langagière (Boutet, 2001) des différences sociales, à savoir les processus langagiers qui participent des dynamiques d’affiliation ou de différenciation relatives à des groupes ou des réseaux sociaux. 
C’est dans cette perspective que nous avons souhaité consacrer ce numéro à la place et au rôle de la parole dans des processus de différenciation sociale au sein de la jeunesse. Entendu de manière générique, le terme jeunesse réfère ici à une période de transition entre l'enfance et l'âge adulte qui, dans les sociétés occidentales, est le produit de l'allongement moyen de la durée de la scolarisation et de l'entrée dans l'ère de la post-industrialisation. Envisagée comme période de vie, la jeunesse est associée à un ensemble de pratiques sociales ou culturelles. Conçue comme catégorie, elle résulte de constructions discursives et idéologiques qui lui confèrent intelligibilité et opérationnalité. 
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Le résumé publié est celui de l'éditeur.