La francophonie institutionnelle célèbre en 2010 : Retour sur certains évènements marquants (1997-2002)

APF
OTTAWA – L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) célèbre cette année son 40e anniversaire, année qui sera couronnée en octobre par la tenue du Sommet de la Francophonie à Montreux, en Suisse.

Depuis la création de l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT) en 1970, organisme qui allait devenir l’Agence intergouvernementale de la Francophonie (AIF) en 1998 puis l’OIF en 2005, de nombreux événements sont venus marquer la francophonie institutionnelle.

Au cours des prochaines semaines, nous vous présenterons une série d’articles relatant quelques dates importantes à ce chapitre. Le présent texte, le quatrième d’une série de cinq, couvre la période s’étalant de 1997 à 2002.

1997 : Le 19 mai, on tient à Montréal une conférence ministérielle des inforoutes, conférence au cours de laquelle on place les Ntic au centre des actions de la Francophonie. Cette priorité se traduira en 1998 par la transformation de l’École internationale de Bordeaux en Institut des technologies de l’information et de la communication (rebaptisé Institut de la Francophonie numérique en 2007) et par la création d’un Fonds francophone des inforoutes.

1997 : Pour son septième sommet à Hanoï, au Vietnam, la Francophonie se dote d’un Secrétaire général, clé de voûte du système institutionnel. Boutros Boutros-Ghali, l’ancien Secrétaire général des Nations unies, est élu à ce poste. Les 51 pays participants adoptent la « Charte de la Francophonie », version remaniée du traité de Niamey, et se penchent sur la prévention de conflits entre pays membres. D’autre part, l’Albanie, la Macédoine et la Pologne rejoignent la Francophonie comme observateurs.

1998 : Création du Fonds d’appui à la presse francophone du Sud. Le Fonds est destiné aux entreprises de presse pour améliorer leur politique éditoriale, leur gestion et leur développement technologique.

1998 : Roger Dehaybe prend ses fonctions en tant qu’Administrateur général de l’Agence intergouvernementale de la Francophonie (AIF). Il exercera cette fonction jusqu’en 2005.
 

1998 : Boutros Boutros-Ghali entre officiellement en poste à titre de premier Secrétaire général de la Francophonie.

1998 : Les Assises de la formation technique et professionnelle (FTP) donnent lieu à un dispositif régional de partenariats inter-États pour revaloriser la FTP, en l’adaptant au contexte socio-économique et au marché de l’emploi de chaque région de la Francophonie.

1998 : Le 4 décembre à Bucarest, en Roumanie, on adopte l’appellation d’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) pour désigner le dispositif institutionnel.

1998 : Le 18 décembre, l’Assemblée générale des Nations unies reconnaît l’OIF comme observateur à l’ONU.

1999 : Les ministres francophones de l’Économie et des Finances adoptent, le 14 avril à Monaco, une Déclaration et un plan d’action afin de développer un espace de coopération économique francophone.

1999 : La ville de Moncton, au Nouveau-Brunswick, accueille le huitième Sommet de la Francophonie, qui regroupe 54 pays et qui met à l’honneur la jeunesse francophone. Outre les tribunes qui lui sont offertes, décision est prise d’incorporer un volet jeunesse dans les programmes de coopération. Lors de ce même Sommet, la Lituanie, la Slovénie et la République tchèque rejoignent l’OIF comme États observateurs.

2000 : Le Programme de Mobilité des Jeunes est conçu pour encourager les échanges entre jeunes de l’espace francophone, dans les domaines de la création d’emplois, de la protection de l’environnement, de l’éducation à la citoyenneté et à la démocratie et de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication.

2000 : La Conférence des femmes de la Francophonie, la première du genre, est consacrée au thème « Femmes, pouvoir et développement ». À la suite de cette conférence, la Francophonie se dote d’un cadre d’intervention pour l’amélioration du statut des femmes.

2000 : À Bamako, au Mali, le Symposium international sur les pratiques de la démocratie, des droits et des libertés dans l’espace francophone se clôt par l’adoption de la Déclaration de Bamako, un texte de référence à portée normative qui rend la Francophonie « indissociable » de la démocratie et de l’État de droit.

2001 : À Cotonou, au Bénin, la réunion des ministres francophones de la Culture débouche sur l’adoption de la Déclaration de Cotonou, qui propose la création d’un instrument juridique international pour la promotion de la diversité culturelle. La mobilisation de la Francophonie en faveur de la diversité culturelle sera décisive pour l’adoption par l’Unesco, en 2005, de la Convention internationale sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles.

2001 : Le Prix des 5 continents de la Francophonie est remis pour la première fois à Yasmine Khlat, à Beyrouth, dans le cadre du salon du livre. Ce prix littéraire créé par l’OIF la même année consacre un roman témoignant d’une expérience culturelle enrichissant la langue française.

2002 : Face au développement de fait du monolinguisme dans les instances de l’Union européenne, l’OIF met en place, avec la Communauté française de Belgique, la France et le Luxembourg, un plan pluriannuel pour la promotion du français dans ces mêmes instances.

2002 : L’IEPF et ses partenaires lancent Médiaterre, le premier réseau d’actualités sur le développement durable en langue française. Médiaterre regroupe 23 portails d’information qui traitent plus de 3000 dépêches d’actualité sur le développement durable chaque année.

2002 : Le neuvième Sommet de la Francophonie a lieu à Beyrouth, au Liban. Abdou Diouf, ancien président du Sénégal, y est élu comme Secrétaire général de la Francophonie. L’Algérie participe pour la première fois en tant qu’invité spécial et la Slovaquie rejoint la Francophonie comme observateur.

* Source : OIF

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