Témoignages des travailleurs et travailleuses du secteur des télécommunications

Témoignages des travailleurs et travailleuses du secteur des télécommunications

 
Cécile Le Beuf et Robet Chabot, SCEP 8284, Nexacor 
Cécile Le Beuf et Robet Chabot, SCEP 8284, Nexacor
Cécile Le Beuf et Robet Chabot, SCEP 8284, Nexacor

« Chez Nexacor, le processus de francisation stagne. Par exemple, les ordinateurs sont encore en anglais et notre plus important fournisseur, Bell Canada, exige que les rapports qu’on lui transmet soient rédigés en anglais. » 

 

 

 

 



Guy Gagné, Syndicat canadien de la fonction publique, section locale 2815, Vidéotron Ltée
Guy Gagné, Syndicat canadien de la fonction publique, section locale 2815, Vidéotron Ltée

Guy Gagné, Syndicat canadien de la fonction publique, section locale 2815, Vidéotron Ltée 



Guy Gagné est à l’emploi de Vidéotron depuis 14 ans. L’entreprise, spécialisée dans le domaine des télécommunications, emploie près de 5 000 personnes au Québec, dont 2 770 sont syndiquées avec le SCFP, section locale 2815. 



« Depuis deux ans, le français perd du terrain chez Vidéotron. En tant que membre du comité de francisation, je constate que cette dégringolade se manifeste depuis que Vidéotron offre des services de téléphonie cellulaire, entre autres. Par exemple, les téléphones utilisés par les employés de Vidéotron, pour offrir un soutien technique à sa clientèle, n’ont pas d’interface en français. Lorsqu’un client achète un téléphone cellulaire chez Vidéotron, cette personne reçoit une version française du mode d’emploi. Quant à nous, le personnel du soutien technique, on nous le fournit uniquement en anglais sous prétexte qu’il faut savoir utiliser la bonne terminologie pour les clients anglophones. Ainsi, l’entreprise nous soumet à l’obligation d’apprendre et d’utiliser la terminologie anglaise. 



Concernant les activités du comité de francisation, il ne s’est rien passé entre 2006 et 2008. Il a fallu que l’Office s’en mêle pour arriver à obtenir une rencontre. Et depuis, rien. Cependant, je dois dire que dernièrement, on sent une certaine volonté de la part de l’entreprise à vouloir remettre en marche son comité de francisation. Nous avons été informés de la tenue de deux rencontres qui ont été inscrites à l’agenda. Les demandes que nous avons adressées à la présidente du comité de francisation (ordre du jour détaillé, procès-verbaux, nomination d’un secrétaire au sein du comité, création d’une adresse courriel réservée au comité de francisation, etc.) ont été favorablement accueillies. Tout ça nous apparaît de bon augure. Comme nous souhaitons prendre part au processus de francisation de l’entreprise, il nous faut des assises solides. Parmi les autres difficultés en lien avec la francisation du milieu de travail, il est fréquent, à Montréal, que des superviseurs francophones s’adressent en anglais aux employés francophones. » 



Pour moi, de conclure Guy Gagné, « siéger au comité de francisation est une fonction syndicale et travailler en français, est une condition de travail ».