AILLEURS DANS LA FRANCOPHONIE
Un été sous fond de tempête (linguistique)… dans un verre d’eau !
CHRISTIAN B. RIVARD | MOUVEMENT QUÉBEC FRANÇAIS | 25/09/2014
Cet été, assis au soleil, comme une certaine Lise Thibault le faisait si bien, je lisais mes journaux comme le ferait un vrai chef d’État. À ma grande surprise, un débat sur fond linguistique s’est invité dans mes lectures alors qu’aucune étude ni projet de loi linguistique n’occupaient la scène québécoise.
De nombreux textes ont paru dans nos médias à propos du « franglais », mot-valise afin de nommer la créolisation de la langue française québécoise. J’en ai compris que plusieurs de leurs auteurs voyaient dans cette créolisation la dégradation de notre belle langue française. Je n’adhère pas à ce concept de dégradation. Il serait malencontreux toutefois de ne pas se préoccuper de ce phénomène que je nomme plutôt « éloignement de la maîtrise normative de la langue ». Il est fort possible que notre langue ne se porte pas bien. Lorsque les Québécois se « love », se « split le cash », se sentent « fucking » trop bien, deviennent les « best » du monde, il est clair que nous nous éloignons des dictionnaires. Sans vouloir trop dramatiser, il y a de sérieuses interrogations à se poser. Combien grand est notre éloignement lorsque, incontestablement, les statistiques démontrent un recul du français au Québec.
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