AILLEURS DANS LA FRANCOPHONIE

Améliorer les compétences en français oral et écrit : un enjeu crucial de la réussite

Auteur: 
Conseil supérieur de la langue française (CSLF)

Le Conseil supérieur de la langue française (CSLF) rend public un avis intitulé Rehausser la maitrise du français pour raffermir la cohésion sociale et favoriser la réussite scolaire.

Cet avis porte sur la nécessité d’agir afin de rehausser, pour tous, la maitrise orale et écrite de la langue française. Cette amélioration des compétences en français passe nécessairement par l’école, socle sur lequel reposent les apprentissages linguistiques.

Consultez l'avis.

Enjeux

La maitrise de la langue n’a jamais cessé d’être un sujet de préoccupation pour l’ensemble de la population québécoise. Cette préoccupation est alimentée, entre autres, par les résultats d’examens ministériels ou de tests internationaux publiés chaque année, résultats qui sont présentés à tort ou à raison par plusieurs médias comme révélateurs de nos faiblesses linguistiques. Le niveau général de maitrise a pourtant augmenté avec le temps, mais cela a du même coup entrainé des attentes plus élevées en matière de compétences linguistiques.

La vitalité de la langue française au Québec est en grande partie conditionnée par le fait que l’usage du français, langue commune, doit fournir un meilleur accès à l’emploi et assurer une pleine participation citoyenne. Le CSLF considère qu’il est essentiel que chaque Québécois et Québécoise dispose, à l’oral comme à l’écrit, des compétences linguistiques qui lui permettent de participer pleinement à la vie collective et culturelle d’un Québec français tout en bonifiant ses perspectives économiques.

Principales recommandations

Le français est le fondement sur lequel s’appuient tous les apprentissages scolaires, à l’école primaire comme à l’école secondaire de langue française. En ce sens, il se distingue de toutes les autres disciplines. Le CSLF souhaite mettre l’accent sur la réalisation de recommandations déjà proposées pour l’amélioration de la maitrise de la langue, tout en insistant sur quelques points qui exigent une attention particulière.

Le CSLF recommande notamment de rendre prescriptif le nombre d’heures consacrées à l’enseignement de la langue française prévu au régime pédagogique. Il estime également nécessaire d’accroitre les exigences générales dans la formation des maitres. Le CSLF est aussi d’avis qu’il faut intervenir très tôt à l’école pour soutenir les apprentissages en lecture, en écriture et en expression orale, en particulier auprès des élèves ayant des besoins particuliers.

Bien entendu, on ne peut demander au système scolaire et, plus particulièrement, aux enseignantes et enseignants de français d’endosser à eux seuls la responsabilité de l’avenir du français au Québec, du décrochage scolaire et des problèmes de littératie chez les adultes. Si l’environnement familial et social n’appuie pas concrètement le travail de l’école, l’élève a peu de chances de découvrir, par exemple, le plaisir de la lecture.

Le CSLF pense que l’éducation, en particulier le système scolaire, constitue une priorité nationale, au même titre que la santé. Il en découle inévitablement qu’il faut inventer des façons de faire qui resituent l’école au centre du progrès social du Québec et qu’il faut réinvestir dans l’éducation.

À propos du CSLF

Le CSLF a pour mission de conseiller la ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française sur toute question relative à la langue française au Québec. De plus, il peut informer le public sur toute question qui concerne le français au Québec.