AILLEURS DANS LA FRANCOPHONIE

Droit de travailler en français

Un droit qui n’est remis en question
La plus récente jurisprudence concernant le droit de travailler en français au Québec ne remet pas ce droit en question, a défendu le premier ministre hier, au Salon bleu. Même si les tribunaux ont jugé que si des employés occupent des postes où ils sont appelés ou peuvent être appelés à faire affaire avec une clientèle parlant anglais, l’employeur peut exiger qu’ils soient bilingues ou anglophones, Philippe Couillard refuse de parler d’affaiblissement de la Charte de la langue française.

Le père de cette Charte, l’ex-ministre péquiste Camille Laurin, avait d’ailleurs expressément évité d’imposer le français comme langue de travail. « J’admets que, si tel était le cas, cette politique serait à la fois peu réaliste et injuste, particulièrement dans le contexte d’une entreprise où la connaissance et l’emploi de l’anglais paraissent tout à fait justifiés. Il s’agit d’une question de dosage, une question de nuance ».

Il n’y a pas de crise du français au Québec, a-t-il répété. « La proportion de gens de langue anglaise qui connaissent le français est passée de 37 % à 69 % entre 1971 et 2011. Les allophones connaissant le français, c’est de 47 % à 75 %. Il y a plein de provinces canadiennes qui prennent des initiatives actuelles pour renforcer la présence du français dans leur législation ou dans leur espace public. Alors, ça va bien, le français, au Québec et au Canada. »