AILLEURS DANS LA FRANCOPHONIE
Les propos du maire de Fredericton sur la dualité linguistique soulèvent un tollé
Le maire de la capitale du Nouveau-Brunswick, Brad Woodside, a semé la controverse sur les médias sociaux, jeudi soir, en proposant d'abolir la dualité linguistique en Santé et en Éducation dans la seule province canadienne officiellement bilingue.
Dans son message Twitter à l'origine du débat, le maire de Fredericton dit comprendre le bilinguisme officiel, soit l'offre complète des services aux citoyens en anglais et en français. Or, il qualifie la dualité d'insensée. La dualité dans les domaines de la santé et de l'éducation permet aux deux communautés de langues officielles du Nouveau-Brunswick de gérer leurs institutions.
Dans une entrevue accordée vendredi matin à Radio-Canada, M. Woodside a expliqué que le gouvernement cherche à réduire ses dépenses et que « tout est sur la table ». Selon lui, la dualité devrait aussi être « sur la table ». Il a précisé qu'il ne parlait pas de bilinguisme. Il a remis en question l'existence de deux administrations en éducation, par exemple. Selon lui, l'abandon de la dualité entraînerait des économies.
Or, il a plus tard adouci ses propos. Dans de nouveaux messages Twitter diffusés vendredi après-midi, M. Woodside ajoute qu'il est réceptif au dialogue, à la discussion et à l'information sur la dualité. Il souligne que ses commentaires n'avaient rien à voir avec la Fédération canadienne des municipalités, dont il est le président.
Puis, en fin d'après-midi, M. Woodside a déclaré sur Twitter qu'il rétractait ses propos après avoir entendu le premier ministre Brian Gallant dire que la dualité n'est pas sur la table. « J'ai eu réponse à ma question. Fin de l'histoire », a-t-il écrit.
Déclaration du Maire Brad Woodside, maire de Fredericton:
« Je trouve regrettable qu'une conversation sur les médias sociaux ait été interprétée comme le reflet de la position de la Fédération canadienne des municipalités (FCM). Même si je suis président du Conseil d'administration de la FCM, je tiens à affirmer à tous que mon interrogation concernant la dualité des services au Nouveau-Brunswick ne reflète en aucune façon la position de la FCM. La FCM n'a pas été consultée à ce sujet et jamais elle ne remettrait en question quelconque mesure assurant les droits fondamentaux des résidents de langue française du Nouveau-Brunswick.
Je saisis cette opportunité pour préciser que je suis un partisan du bilinguisme et des droits linguistiques des francophones au Nouveau-Brunswick. J'ai moi-même plaidé et soutenu plusieurs mesures qui ont permis d'élargir la capacité de la FCM à accorder une plus grande place au français et aux municipalités francophones. »
L'Association des enseignantes et des enseignants francophones du Nouveau-Brunswick lui a proposé de lui envoyer de la documentation sur le sujet. M. Woodside a répondu en disant « merci ».
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