AILLEURS DANS LA FRANCOPHONIE

Après trois ans de tergiversations, Hawkesbury s'apprête à accueillir son Monument de la francophonie. La première pelletée de terre, dans le sens propre du terme, aura lieu samedi sur l'île du Chenail. Mais ce «Monument des bâtisseurs» ne sera vraisemblablement pas prêt à temps pour le 25 septembre, le jour des Franco-Ontariens, comme le souhaitait le comité responsable.
 
«Avec tous les contretemps que nous avons eus depuis trois ans, on ne peut pas promettre la date du 25 septembre. À peine nous avions obtenu nos permis de construction que l'entrepreneur nous avisait que ça pouvait prendre jusqu'à 27 jours seulement pour fixer la fondation du monument», explique Alain Demers, dg de l'Association canadienne-française de l'Ontario de Prescott et Russell.
 
Le comité espérait faire un coup d'éclat en dévoilant le monument de la francophonie le 25 septembre, mais des pépins ont retardé l'inauguration du monument.
 
Les autorisations nécessaires pour débuter les travaux ont été obtenues vendredi. Si les responsables ne promettent pas que le trille et le lys flotteront sur Hawkesbury le jour des Franco-Ontariens, ils assurent que le monument sera prêt cet automne.
 
«Hawkesbury devait avoir son Monument de la francophonie; il s'agit de la municipalité des Comtés unis de Prescott et Russell où le taux de francophones est le plus élevé, à 89 %. Hawkesbury est également une municipalité frontalière avec le Québec. Et le monument sera érigé à un endroit stratégique et sera une fierté pour les résidents de la municipalité», note M. Demers.
 
Pour l'instant, le comité a récolté 140 000 $ au sein de la communauté, soit 70% de l'objectif visé. M. Demers est toutefois d'avis que le début des travaux donnera un nouveau souffle à la campagne. «Maintenant que les gens vont voir que le projet se concrétise, ils vont reprendre confiance et donner à nouveau. Avec toutes les incertitudes et tous les obstacles que nous avons connus, certains n'y croyaient plus.»
 
Il y a présentement 14 communautés de l'Ontario qui ont leur Monument de la francophonie, dont Clarence-Rockland et Casselman. La municipalité de Hawkesbury serait la 15e à faire flotter le trille et le lys. Les municipalités d'Alfred-Plantagenet et de Pembroke, à l'ouest d'Ottawa, flirtent également avec l'idée d'afficher leur attachement à la francophonie en érigeant un tel monument.