AILLEURS DANS LA FRANCOPHONIE

L'immigration francophone comme catalyseur ?

Auteur: 
Par Émilie Pelletier Grenier, Expressottawa,ca

FRANCOPHONIE. Pour le ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration du Canada, l'équation est simple, il faut faciliter l'arrivée d'immigrants francophones au Canada pour assurer la pérennité des communautés francophones et il compte y arriver grâce à ce nouvel outil dont s'est doté son gouvernement : Entrée express.
Chris Alexander était attendu hier, à la 9ième Journée de réflexion sur l'immigration francophone, présentée par la Fédération des communautés francophones et acadiennes (FCFA) du Canada, pour discuter d'Entrée express, le nouveau-né du gouvernement fédéral en matière d'immigration. Un outil électronique qui vise à faciliter et à accélérer les processus de demande. Pour M. Alexander, l'immigration francophone est un des meilleurs moyens de « préserver le caractère bilingue » du Canada.
Ce rassemblement est un événement annuel qui réunit toutes les parties prenantes cherchant à assurer le maintien et l'avancement de la francophonie au pays
Même s'il n'a pas les chiffres officiels, le ministre se dit déçu de l'immigration francophone au pays pour 2013 et 2014. Il cite toutefois l'Est ontarien en « exemple privilégié » d'un certain « succès de la migration et de l'immigration francophone au Canada ». Son ministère s'est fixé comme objectif précis d'atteindre une proportion de 4,5% francophone pour toute l'immigration. Par exemple, pour les quelque 280 000 personnes qui arriveront l'an prochain, on voudrait que 12 600 parlent le français.
M. Alexander reconnaît qu'il existe des barrières importantes à l'immigration francophone, dont le fait que le bilinguise est lui-même un sujet conflictuel au sein du pays, mais ne présente pas d'autres solutions, pour l'instant, que le nouveau dispositif en ligne.
De son côté, la présidente de la FCFA espère que le ministère transformera cette réflexion en outils concrets dans un futur proche afin de compléter leur « projet de société » qui est d'encourager une « francophonie saine et ouverte » au pays.