AILLEURS DANS LA FRANCOPHONIE

Il y a un an…les États généraux de la francophonie

Auteur: 
Sébastien Pierroz, Expressottawa.ca

Un an jour pour jour après la tenue des États généraux de la francophonie, le suivi se poursuit toujours tant bien que mal. Malgré la mobilisation, les travaux consécutifs au grand sommet francophone affichent un petit retard.
Les quatre comités mis en place, alliant «l'argumentation et la mobilisation», selon l'Association des communautés francophones d'Ottawa (ACFO) – responsable du suivi – devront encore patienter quelques mois pour finaliser leur compte-rendu.
 
«Nous sommes encore à l'étape du plan d'action. On ne sait toujours pas ce qu'on va faire après pour la mise en forme», assure le coordonnateur Luc Léger, justement engagé par l'ACFO pour le suivi voilà quelques mois.
 
Raison du manque de rapidité du procédé selon M. Léger? «La période difficile» traversée par les comités durant l'été où la mobilisation a été plus faible contenue des vacances. Même si selon le coordonnateur, le comité sur le bilinguisme fait exception. «Il est incontestablement le plus avancé, se félicite-t-il. Les membres en sont déjà rendus à l'état d'argumentation pour faire valoir le bilinguisme officiel à la Ville d'Ottawa.»
 
Autre atout non négligeable: le comité demeure le plus nombreux avec quatorze membres. «Le bilinguisme officiel a été la revendication principale des États généraux. Sa ligne directrice est concrète et coulée dans le béton.»
 
Ce dynamisme n'est pas encore le cas des trois autres comités. Bien que fort d'une dizaine de membres à ses débuts, le comité sur la représentation ne s'est réuni qu'une seule fois depuis l'été. Celui sur le développement et la vitalité de la communauté francophone ainsi que celui concernant l'inclusion et le rapprochement peinent également à trouver leur vitesse de croisière. «J'ai bon espoir que ça reparte au mois de décembre», croit M. Léger.
 
Entre espoirs et écueils
 
La professeure Caroline Andrew était justement présente comme l'une des cinq panélistes lors de la tenue du sommet à l'Université d'Ottawa: «Il y a une forte mobilisation de la communauté francophone estime-t-elle. Mais le décès de Claudette Boyer (ndlr, l'ancienne directrice générale de l'ACFO est morte subitement en février) a retardé des choses.»
 
Autre des panélistes à ce moment-là, le journaliste d'origine africaine Jean-Marie Vianney: «Beaucoup de choses ont été accomplies, mais nous devons travailler davantage ensemble. J'ai l'impression qu'avec la Crise économique, chaque organisme francophone essaye de prêcher un peu pour sa paroisse.»
 
Autre bémol pour le suivi des États généraux: le désormais «silence» de Ronald Caza qui avait été alors le panéliste le plus en vue. L'avocat qui avait défendu le cas bien connu de l'Hôpital Montfort travaille dorénavant pour la Ville d'Ottawa et ne préfère ne plus s'exprimer – par souci d'un conflit d'intérêts - sur l'exigence d'un bilinguisme officiel à Ottawa. Une idée toujours refusée par le maire Jim Watson qui se cantonne mordicus au «bilinguisme pratique».